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ALTERMONDIALISATION

26 mai 2011

Powerpoint

Le powerpoint presenté a fait l'objet d'une restitution orale, que vous pouvez trouver ci-joint.

Mondialisation

 

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18 mai 2011

la mondialisation illustrée

18 mai 2011

Aspects économiques de la mondialisation

 

L'évaluation des conséquences de la mondialisation économique comprend plusieurs volets, très contrastés selon la richesse du pays considéré.

Pays riches

Pour les pays riches, la mondialisation économique  comporte deux bénéfices essentiels. Le premier profite au consommateur, qui a accès à un éventail plus large de biens (diversité) à un prix plus faible que s'ils étaient fabriqués dans le pays même. L'abondance de bien est un point fondamental des société de consommation. Quantitativement, cet effet est considérable, et peut être appréhendé en additionnant les gains des consommateurs à l'achat de produits textiles chinois. Le second bénéfice profite aux détenteurs du capital, qui obtiennent un meilleur rendement de leurs capitaux.

Les pays riches vivent en revanche la délocalisation de leurs industries intensives en main d'ouvre peu qualifiée, ainsi que de la concurrence accrue entre pays riches eux-mêmes. Quantitativement peu importants, ces effets posent cependant des problèmes du fait qu'ils sont localisés, touchant particulièrement certains individus ou certaines régions, alors que les gains sont répartis sur l'ensemble de la population. Ceci dit, la part de la population active en concurrence avec la main d'ouvre peu qualifiée despays en voie de développement n'est seulement que de 3%.

Cependant, les niveaux scientifiques et technologiques de la CHine et de l'Inde se rapprochent très vite des standards occidentaux, et la qualité des télécommunicationsfont que la concurrence directe des populations actives concerne maintenant les classes moyennes (délocalisation des centres d'appel par exemple), et les ingénieurs (tous les grands groupes de logiciels ont une antenne en plein essor en Inde.)

Certaines études quantitatives économiques tentant d'évaluer ces deux aspects seraient arrivées à la conclusion que les gains des pays riches à la division internationale du travail sont supérieurs aux pertes. Le problème des pays riches face à la mondialisation économique serait donc avant tout un problème de répartition de gains afin de pouvoir indemniser les autres pays en leur accordant une part des gains proportionnée à leur perte.

Toutefois certains contestent ces études, leur objectivité, leurs auteurs et leurs conclusions. Ces opposants estiment pour leur part que la mondialisation n'a pas été porteuse de croissance en Europe, qu'elle aurait plutôt été génératrice d'iniquités et de dégâts environnementaux, de concurrence désastreuse (de leur point de vue) entre états en matière de réglamentation , de protection sociale, de fiscqlité  et d'éducation, aboutissant à un dumping social et à l'inefficacité locale des mouvements sociaux (le pouvoir politique de proximité ne pouvant leur donner satisfaction). Selon cette analyse la mondialisation ferait obstacle à la "lutte des classes" et risquerait à terme de détruire les protections sociales mises en place dans les États développés.

Nouveaux pays industrialisés

Jusqu'à la crise asiatique, les nouveaux pays industrialisés semblaient les grands gagnants de la mondialisation économique. Profitant d'une main d'œuvre qualifiée et à faible coût, ils ont bénéficié d'investissements très importants en provenance des pays riches comme l'aide financière apportée au Japon par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, ce qui leur a permis de construire une économie moderne et un système de formation solide, de sortir de la pauvreté. La crise asiatique a cependant montré l'étendue de leur dépendance à l'égard de marchés financiers prompts à l'emballement spéculatif comme à la panique.

Le bilan de la mondialisation économique pour ces pays est ainsi très contrasté, avec d'un côté des pays, comme la Corée du Sud ou Taïwan définitivement classés parmi les pays riches, d'autres, Thaïlande, Philippines, ont du mal à se remettre de la volatilité des investissements, et d'autres encore bénéficient très largement de la mondialisation au niveau du pays, mais avec une répartition très inégale de ces gains (Brésil, Chine).

Pays pauvres

Au niveau économique, les pays les plus pauvres restent largement en dehors du processus de mondialisation. Celui-ci requiert en effet des institutions stables, un respect du droit de la propriété privée, une absence de corruption ainsi qu'un certain développement humain (santé et éducation) que ne présentent pas la plupart de ces pays. Leur ressource économique principale, l'agriculture, reste dominée par les stratégies protectionnistes des pays riches.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Mondialisation

18 mai 2011

Anationalisme

L’anationalisme est une idéologie promouvant la sortie des clivages nationaux.

Anationalisme est un terme originaire du mouvement espérantiste. Il s'agit d'un concept politique qui regroupe tout ou partie des idées suivantes :

Un antinationalisme radical,

L'universalisme,

Le mondialisme,

La reconnaissance d'une tendance historique conduisant à l'homogénéisation linguistique au niveau mondial, et même parfois un certain désir d'accélérer cette tendance,

La nécessité pour le prolétariat mondial de s'éduquer et de s'organiser en accord avec ces idées,

L'utilité de l'espéranto en tant qu'instrument d'une telle éducation politique.

Bien que conçu au sein de l'Association Mondiale Anationale, SAT, l'anationalisme n'est pas considéré comme l'idéologie officielle de cette organisation. Toutefois il n'est pas étonnant que l'anationalisme soit né dans la SAT, puisque, comme le montre le point 5. ci-dessus, l'anationalisme est une idéologie prolétarienne.

Précurseurs

Les premières idées anationalistes apparaissent sous forme embryonnaire dans le projet de « Fédération Internationale des Travailleurs Espérantistes » proposé par la Fédération des Travailleurs Espérantistes de Bohème avant la première guerre mondiale. Ces idées, renforcées par l'expérience de la guerre, ont fortement imprégné les fondateurs de la SAT en 1921. Elles sont particulièrement apparentes dans l'essai d'Eugène Lanti, For la Neŭtralismon! (« À bas le Neutralisme ! »), originellement publié sous le pseudonyme de "Sennaciulo" ("l'Anational").

Les premiers membres de la SAT considéraient souvent l'anationalisme comme une sorte d'idéologie coupole de la SAT, et s'appelaient eux-mêmes les "sennaciuloj" ("anationaux"). Avant la publication du Manifeste des Anationalistes de Lanti, le terme d'anationalisme était employé pour désigner des idées très différentes. Pour de nombreux membres de la SAT qui adoptèrent l'anationalisme à cette époque, cela signifiait souvent « l’internationalisme (prolétarien) plus l’espéranto », ou alors il s'agissait d'une version ouvrière de l'"homaranisme" de Zamenhof.

La comparaison entre l'Abécédaire de l'anationalisme (ABC de Sennaciismo), rédigé par Elsudo (Koltchinski) et publié par la SAT en 1924, et le Manifeste des Anationalistes montre à quel point le fossé pouvait être large entre différentes conceptions de l'anationalisme. Elsudo définit clairement la SAT comme un "mouvement pour l'anationalisme". Drezen, lors du schisme qui secoua le mouvement des travailleurs espérantistes dans les années 1930, ne reprochait pas à la SAT son anationalisme, auquel les communistes de la SAT se référaient auparavant dans le sens qui coïncidait avec leurs idées, mais plutôt un "anationalisme de marque Lanti".

Peu à peu, le concept d'anationalisme fut formulé plus précisément par Lanti dans les organes de la SAT.

Une formulation plus précise

En 1928, Lanti publia une brochure, l’Espérantisme Ouvrier (La Laborista Esperantismo), dans laquelle il consacra un chapitre entier à la définition du nouveau concept. La tendance anationaliste n'avait jusqu'alors pas rencontré de réelle opposition au sein de l'organisation placée au-dessus des tendances. Mais en 1929 la SAT entra dans une période de crise, et l'anationalisme devint l'argument principal utilisé par l'opposition pour attaquer la direction de l'organisation.

L'opposition affirmait que l'anationalisme était pro-impérialiste, et, par là même, réactionnaire. L'attaque soudaine et inattendue conduisit Lanti à publier anonymement en 1931 une brochure éditée en 3 000 exemplaires : le Manifeste des Anationalistes, qui sera ultérieurement traduit dans plusieurs langues. La version française sera tirée à 2 000 exemplaires.

L'anationalisme est défini comme suit dans le manifeste :

« Ce qui caractérise principalement l'anationalisme, c'est qu'il reconnaît le rôle immense que l'artificiel joue dans le monde. Cette faculté qu'a l'homme de créer, de produire, fait de lui le roi de tous les autres animaux. L'homme adapte la nature à lui, cependant que la bête doit s'adapter à la nature. Les anationalistes ne méconnaissent donc pas la grande force qui réside dans la volonté de l'homme. Certes, ils savent que celui-ci ne peut par exemple se délivrer de son propre poids ou sauter hors de son ombre. Cependant, l'espace limité, où se déploie son activité, est relativement vaste. Par suite, sa volonté peut produire de grandes œuvres. C'est pourquoi nous croyons que les « lois fatales » de l'Histoire ne sont que relatives. »

La citation suivante, tirée du même ouvrage, qui permet une meilleure compréhension de la nouvelle doctrine, fut dénoncée en son temps par les internationalistes staliniens, puisqu'elle contredisait ouvertement la nouvelle théorie en vogue du « socialisme dans un seul pays » :

« Les anationalistes combattent tout ce qui a un caractère national : langues et cultures nationales, traditions et coutumes nationales. L'espéranto est leur langue principale et ils considèrent comme accessoires les langues nationales. Ils se refusent à participer à toute lutte nationale et reconnaissent comme nécessaire et profitable à la masse des exploités la seule lutte de classe qui a pour but de supprimer les classes, les nationalités et toute exploitation de l'homme. (ibid.) »

Comme la doctrine hérétique ainsi exprimée rencontrait une certaine opposition au sein de la SAT ; les anationalistes se groupèrent en une fraction, dont le terrain d'action se situait à l'extérieur de l'organisation, qu'ils continuèrent toutefois de soutenir avec ferveur. Ils commencèrent alors à publier, de façon plus ou moins régulière, le Bulletin Anationaliste ("Sennacista Bulteno").

Après la mort de Lanti

Après la mort de Lanti en 1947 et la reconstitution de la SAT à la suite de la guerre, les anationalistes recréèrent leur faction en 1948, sous la direction de R. Roberts. Les anationalistes de la SAT entreprirent et soutinrent financièrement deux rééditions du manifeste (1951 et 1970), ainsi que d'autres textes de Lanti.

En 1978, le congrès de la SAT, tenu à Lectoure, adopta une résolution, malgré les objections des anationalistes, qui déclarait entre autres : « La préservation des langues et des cultures ethniques est liée à la lutte pour un nouvel ordre social, et, par conséquent, constitue l'un des champs d'action des membres de SAT en faveur de la justice et de la liberté individuelle. »

Au cours des années 1980, alors que T. Burnelle était secrétaire de la Fraction Anationaliste, une Déclaration au sujet de l'anationalisme fut votée. Elle insistait sur la lutte des anationalistes contre le nationalisme et en faveur du droit des individus à s'auto-déterminer et à définir librement leur propre identité. La fraction continua à être active, avec des périodes de creux, pendant les années 1980 et 90, alors que le thème de l'anationalisme était toujours l'objet de discussion dans Sennaciulo, l'organe mensuel de la SAT.

L'anationalisme aujourd'hui

Lors du congrès de la SAT à Nagykanizsa (Hongrie) en 2001, la Fraction Anationaliste s'est renconstituée, suite à un renouveau d'intérêt vis à vis de l'anationalisme et des sujets adjacent, qui s'était manifesté auparavant suite à la création d'un forum de discussion sur Internet. Lors de cette rencontre, une nouvelle Déclaration au sujet de l'Anationalisme, fortement inspirée de la précédente, fut votée.

Les anationalistes actifs dans la Fraction Anationaliste cultivent et développent des courants de pensées universalistes et radicalement antinationalistes, qui étaient déjà caractéristiques de l'anationalisme des années antérieures. Leur orientation est toutefois moins strictement Lantienne que celle des générations précédentes, et ils ne recherchent pas l'homogénéité doctrinaire. Certains des membres de la Fraction s'efforcent de combattre des idéologies devenues très influentes au sein de la mouvance espérantiste en général au cours des dernières décennies : l'ethnisme, l'instumentalisation de l'Espéranto au service de politiques identitaires, l'ethnopluralisme, le nationalisme linguistique et le protectionnisme linguistique, aussi appelé "défense de la langue".

À l'extérieur de la SAT et de sa fraction Anationaliste, il existe également un certain nombre d'espérantistes qui se réclament de l'anationalisme à des degrés divers. L'Anationalisme ne se propage pas à l'extérieur du mouvement espérantiste ce que Eugène Lanti explique ainsi dans le cinquième chapitre de l'Espérantisme Ouvrier : « propager l'Anationalisme auprès de « ceux qui n'ont pas de langue commune » (les « malsamlingvanoj », en fait les non-espérantophones) serait tout aussi irresponsable qu'enseigner les belles-lettres à des analphabètes. ». Toutefois, ce point de vue est à relativiser en ce sens qu'à divers époques, il a tout de même été publié des traductions en langues nationales du Manifeste des Anationalistes avec l'idée que cela pouvait avoir un intérêt pour la diffusion de l'espéranto. La version française du Manifeste (traduite par L.G. Avid et G. Varingien1) se termine d'ailleurs par une apostrophe aux non-espérantophones (que l'on retrouve dans la version originale en espéranto):

« "Les anationalistes appellent les travailleurs du monde entier:
Apprenez l'espéranto!
Espérantistes, dénationalisez-vous!" »

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Anationalisme

18 mai 2011

Le football à l’ère de la mondialisation économique et financière

 

Au début de son histoire, le football était surtout un phénomène social et politique. Les premières coupes du monde dans les années 1930 en Amérique du Sud n’étaient en rien centrées sur l’aspect économique et comme le disait Pierre de Coubertin : "L’important c’est de participer." Cependant la mondialisation économique qui a suivi les différentes uniformisations politiques et sociales mondiales, a mené à modifier le but premier de ce sport et à créer un véritable marché du football dans lequel la mondialisation des enjeux économiques et sportifs s’entremêlent et où la devise est devenue : "L’important c’est de gagner (de l’argent)."

Le 
football représente aujourd’hui près de la moitié du poids économique du sport dans le monde. On évalue à 250 milliards d'euros le total de tous les flux monétaires qui transitent dans le football, aussi bien pour les salaires, les transferts, les ventes de chaussures et grâce notamment à l'apport des télévisions, des sponsors et plus généralement des multinationales qui possèdent à la fois clubs et chaînes de télévision.

L'économie du ballon rond est donc une activité extrêmement lucrative et en pleine expansion, offrant des perspectives de développement et de profit aiguisant bien des appétits. En effet, son public est actuellement estimé à trois milliards de personnes et pourrait passer à cinq milliards sur de nouveaux marchés comme le Moyen-Orient ou les États-Unis. Et comme le déclarait le président du club de la Lazio Rome, Sergio Cragnotti, au moment de l’entrée en Bourse de son club : « Le 
football professionnel est l'affaire la plus globale du monde à l'époque de la mondialisation et du triomphe des loisirs. Quelle autre marchandise est achetée par plus de trois milliards de consommateurs ?»

Les clubs sportifs et en particulier les clubs de 
football ont été ainsi progressivement soumis à une logique de marché et sont devenus de véritables entreprises, présent dans un secteur économique à part entière (qu’est le football). Leurs logiques de fonctionnement, stratégies marketing, ou plans de communication n'ont rien à envier aux plus grandes firmes mondiales. Ils appliquent tous un type de management propre, censé les guider vers le plus haut niveau de performance et de rentabilité. Cependant, cette évolution a conduit à de nombreuses dérives, certaines propres au phénomène demondialisation et d’autres liées à la spécificité du football, qui est avant tout une activité sportive. 

La question qui nous intéresse est alors la suivante : « Après une 
mondialisation sociologique et politique du footballmoderne, l'ouverture de ce sport sur le marché mondial engendre-t-elle un phénomène de dénaturation et d'assujettissement du football à l'économie ? » Et plus particulièrement, nous tenterons de voir quel a été l’impact de lamondialisation économique et de l’introduction de la logique économique dans le football.

 

http://www.oboulo.com/football-ere-mondialisation-economique-financiere-110190.html

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17 mai 2011

Les firmes multinationales jouent un rôle central

 

Les firmes multinationales jouent un rôle central dans la croissance de ces flux


Les firmes multinationales sont des acteurs majeurs de la mondialisation. Leur activité contribue fortement à la croissance du commerce international et des flux financiers. 

Une firme multinationale est constituée d'une maison-mère et de filiales implantées à l'étranger. La CNUCED retient une définition large des firmes multinationales (FMN) : est considérée comme multinationale une firme qui contrôle au moins une filiale basée à l'étranger ; est considérée comme une filiale une entreprise dont la maison-mère détient au moins 10 % du capital. Sur la base de cette définition, la CNUCED dénombre, en 2002, environ 64.000 multinationales, disposant de 870.000 filiales, et qui emploient 54 millions de salariés à travers le monde. On ne recensait que 7.000 FMN vingt ans plus tôt. 

Le commerce international est très lié à l'activité des FMN. On estime en effet qu'un tiers du commerce mondial de biens et services correspond à des échanges « intra-firmes » réalisés par des entreprises dépendant d'une même firme. Un autre tiers correspond aux ventes « extra-firmes » des FMN et de leurs filiales. 

Au-delà, il importe de noter que le montant des ventes locales des filiales à l'étranger représente aujourd'hui le double de la valeur totale des exportations mondiales. Autrement dit, le commerce international, qui est pourtant un indicateur majeur de la mondialisation, est nettement moins important que la distribution locale de biens et services par les multinationales. Pour M. Charles-Albert Michalet, ce fait signifierait que nous serions passés d'une « configuration internationale » de la mondialisation à une « configuration multinationale »4(
*). La « configuration internationale » se caractérisait par « la prédominance de la dimension des échanges de biens sur les autres dimensions de la mondialisation ». Elle aurait pris fin vers le milieu des années 1960, pour être remplacée par la « configuration multinationale », caractérisée par la place dominante occupée par la dimension des investissements directs à l'étranger effectués par des firmes industrielles et financières. 

Apprécier la place réelle d'une nation dans la mondialisation implique donc de prendre en compte l'activité des FMN dont la maison-mère est basée dans ce pays. Si le lourd déficit de la balance des paiements américaine (près de 5 % du PIB) peut faire penser que la puissance commerciale des États-Unis est écornée, il ne saurait faire oublier que les ventes à l'étranger des filiales américaines représentent deux fois le montant des exportations américaines. Ces firmes multinationales, soumises à la juridiction de l'Etat américain, participent à l'influence des États-Unis dans le monde, et peuvent être un levier de la puissance américaine.

 

LES DIX PREMIÈRES MULTINATIONALES EN 2002

 

 

Rang

Société

Pays d'origine

Activité

Capitalisation boursière*

Ventes*

Salariés

 

 

1

General Electric

États-Unis

Conglomérat

372 089

130 685

315 000

 

2

Microsoft

États-Unis

Logiciels

326 639

28 365

50 500

 

3

Exxon Mobil

États-Unis

Pétrole

299 820

178 909

92 500

 

4

Wal-Mart Stores

États-Unis

Distribution

273 219

 

 

 

5

Citigroup

États-Unis

Finances

255 299

92 556

255 500

 

6

Pfizer

États-Unis

Pharmacie

249 020

32 373

98 000

 

7

Intel

États-Unis

Microprocesseurs

203 838

78 700

26 764

 

8

BP

Royaume-Uni

Pétrole

200 794

178 721

110 150

 

9

Johnson et Johnson

États-Unis

Produits domestiques

197 912

36 298

108 300

 

10

Royal Dutch Shell

Pays-Bas/ Royaume-Uni

Pétrole

189 913

179 431

111 000

 

* en millions de dollars

http://www.senat.fr/rap/r03-233/r03-2334.html 

16 mai 2011

Extrait d'un documentaire sur la mondialisation avec la participation d'Ignacio Ramonet. La globalisation, bienfait ou calamité?

16 mai 2011

La démondialisation

Éric Desrosiers   23 février 2009  Mondialisation

La nouvelle expression en vogue découle de deux malentendus: l'un voulant que la mondialisation était censée être un processus inéluctable de croissance économique et de libéralisation des marchés; l'autre voulant, au contraire, que l'on pourrait un jour arrêter la marche vers l'abolition des distances sur la planète.

L'expression «démondialisation» (deglobalisation en anglais) a fait une entrée remarquée sur la scène internationale lors d'un discours du premier ministre britannique, Gordon Brown, au Forum de Davos, le mois dernier. Elle a été rapidement reprise par d'autres voix qui, comme lui, craignent que l'actuelle crise économique mondiale n'efface les avancées des dernières décennies sur le chemin vers l'intégration économique des pays.

On constate, notamment, que les économies les plus dépendantes du commerce, comme l'Allemagne, le Japon, mais aussi Singapour et Taiwan, souffrent plus que les autres de la débandade mondiale. On sait aussi que l'on prédit en 2009 un premier recul du commerce mondial (-2,1 %) en plus de 25 ans, que le transport de fret aérien était en chute libre l'an dernier (-23 %), que le volume des investissements à l'étranger ne va pas mieux (-21 %) et que même le tourisme international devrait reculer cette année. On s'inquiète, par-dessus tout, de la préférence nationale qui transpire de certains plans d'aide économique, des mesures protectionnistes qui commencent à apparaître ici et là et des grognements hostiles aux immigrants qui montent à certains endroits.

Ce n'est pas la première fois que l'on annonce la mort de la mondialisation. La plupart de ses prophètes étaient d'ailleurs plutôt portés à se réjouir de ce décès à cause des nombreux torts dont le phénomène se serait rendu responsable au fil des ans. Le problème avec ces avis de disparition est qu'ils adoptent trop souvent une vision bien étroite de la mondialisation.

S'il fallait limiter cette définition de la mondialisation au volume des échanges commerciaux et à la croissance économique qui en découle, il faudrait, en effet, conclure actuellement que le phénomène recule. L'économie a cependant toujours été un phénomène cyclique, et il n'y a pas de raison que la mondialisation mette fin à cela. Il apparaît également logique qu'une crise économique de l'ampleur de celle que l'on connaît affecte tous les secteurs d'activité, y compris ceux liés aux échanges et à l'investissement transfrontaliers.

Il est tout aussi normal que l'on se tourne vers les gouvernements nationaux pour chercher de l'aide. Après tout, ils restent encore, et probablement pour longtemps, nos institutions les plus puissantes et les plus légitimes même après toutes ces années à faire la promotion de l'intégration économique. Il n'est pas étonnant non plus que ces États soient tentés, à tort ou à raison, d'avoir une préférence pour leurs propres entreprises et travailleurs. Il faut aussi admettre qu'au-delà des craintes soulevées par la clause Buy American du plan de relance américain, et par d'autres dispositions douteuses en Europe, en Russie ou en Inde, on est encore loin d'une vague protectionniste.

Il est bon de rappeler que la crise économique a aussi donné lieu à son contraire. Jamais n'avait-on vu, par exemple, les principales banques centrales démontrer un tel niveau de concertation. Les efforts déployés jusqu'à présent par les pays du G20 pour respecter les mots d'ordre qu'ils se sont donnés à Washington en novembre méritent également d'être remarqués. 

Étape d'un long processus

Il ne fait pas de doute que la crise en cours est un sacré choc pour ceux qui croyaient naïvement qu'il suffisait d'ouvrir de plus en plus les frontières et laisser faire les marchés pour s'assurer un avenir radieux. Il est à espérer que cette vision-là, de la mondialisation, est bel et bien morte.

Il serait toutefois très étonnant que cet échec remette en cause l'essence même du processus de mondialisation. Il est vrai que ce processus dépend, en partie, du bon vouloir des pouvoirs publics, et que leurs populations ont tendance, actuellement, à se montrer plutôt critiques à cet égard. Mais il y a une limite à ce que les gouvernements peuvent influencer.

Ils ne changeront pas le fait, par exemple, que les ordinateurs, Internet et les moyens de transport modernes rapprochent les peuples plus qu'ils ne l'ont jamais été auparavant, et pas seulement en matière économique, mais dans toutes les sphères de la vie. Ils ne pourraient pas, non plus, faire comme si la Chine ou l'Inde n'existaient pas, ni s'attaquer seuls à des problèmes comme les changements climatiques.

Les opposants au libéralisme à tout crin de l'économie l'avaient bien compris le jour où ils ont changé de nom, dans les années 90, d'«antimondialistes» à «altermondialiste». Le processus de mondialisation était déjà en cours quand Christophe Colomb s'est embarqué pour les Amériques, et bien avant encore. Il ne se mettra pas à reculer à cause de la spectaculaire déconfiture financière et économique dont nous sommes tous victimes aujourd'hui.

Plutôt que de craindre une «démondialisation», et avant que quelqu'un ne parle de «post-mondialisation», il serait sans doute moins risqué d'admettre que les événements auxquels on assiste actuellement ne sont qu'une étape d'un long processus. Un processus qui avance plus ou moins vite, et qui peut emprunter différentes voies, au gré des avancées technologiques, du contexte politique et économique, ainsi que de ses bons et mauvais coups.

 

http://www.ledevoir.com/economie/mondialisation/235472/la-demondialisation

16 mai 2011

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13 mai 2011

Altermondialisation

Définition

Altermondialisation est le concept qui rend compte de la démarche de construction d’alternatives au paradigme dominant — depuis deux décennies environ — de la globalisation économique, financière et informationnelle. Avec son émergence, il ne s’agit plus d’une simple et systématique contestation de cette globalisation (ce que l’on désigne par antimondialisation), mais bien de sa mise en perspective critique, de son éloignement radical, ainsi que de l’expérimentation de nouvelles propositions, de nouveaux modèles d’organisation économique, sociale, politique et culturelle. Il s’agit, par les voies et moyens de mondialisations très différentes de « la globalisation » dominatrice présentée comme fait inéluctable et autonome : de forger « un autre monde possible » plus juste, plus équitable et moins chaotique. L’altermondialisation se veut donc une réponse positive, capable d’organiser la relève dans tous les champs où la globalisation produit des effets destructeurs ou menaçants. 


Origine

Ce concept a été forgé au cours de l’année 2001 dans le cadre d’une discussion transnationale menée par des acteurs d’origine diverse engagés dans l’élaboration conjointe du Forum social mondial (FSM) et de ses développements régionaux — en particulier le collectif ATTAC, qui peut en revendiquer une bonne part de la paternité. En effet, depuis l’automne 1999 et l’échec du Sommet de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle, jusqu’au lancement du 1er FSM fin janvier 2001, les différentes mobilisations visant précisément l’OMC, mais aussi le projet de la ZLEA (initié en 1990) et les réunions du G8 (depuis 1998), furent stigmatisées par le discours politique et médiatique sous l’épithète d’« antimondialisation ». Or, cette réduction à une posture « anti », si elle fut bien incarnée par le « moment de Seattle », est apparue de plus en plus insupportable à un nombre croissant d’acteurs revendiquant en priorité leur recherche d’alternatives (politiques, économiques et sociales) et ne rejetant pas sans nuances les différentes formes de mondialisation en cours (par ex. la mondialisation de l’action humanitaire ou celle des luttes en faveur des droits de l’Homme). La question d’une désignation plus adaptée des mouvements et acteurs concernés est ainsi devenue essentielle, au moment où ils prouvaient, par la construction même du FSM et d’autres plateformes de discussion transnationale, qu’ils ne se contentaient pas de mettre en cause les dérèglements de la globalisation néolibérale, mais entendaient bien élaborer des propositions de gouvernance mondiale fondées sur des analyses et des méthodes entièrement différentes. C’est pourquoi le « alter » de altermondialisation ne peut être perçu comme une distinction superficielle : au contraire, il prétend rendre compte d’une démarche ontologiquement distincte de celle d’antimondialisation.


Contenu

Altermondialisation ne définit ni un programme de gouvernement, ni une politique économique ou culturelle déterminée. Au contraire, c’est à la fois une posture et une méthodologie qui entend résister et répondre à ce qui se présente sous l’espèce d’un corpus figé : c’est-à-dire, en particulier, les principes néolibéraux concernant les politiques budgétaire, monétaire et sociale ; la réduction systématique du rôle et de l’intervention de l’Etat dans tous les secteurs d’activité ; la libéralisation toujours plus étendue des différents marchés au nom de l’efficience économique et de « la démocratie » ; la promotion des zones de libre-échange ou du « Consensus de Washington » ; enfin, les « guerres préventives » menées en contradiction avec tous les acquis du droit cosmopolitique… Face à ce corpus, expérimenté sous impulsion étasunienne et avec l’ampleur que l’on connaît dans les Amériques, en Afrique, en Asie du Sud Est et en Europe (de l’Est, en particulier) depuis deux décennies, les « altermondialistes » revendiquent d’agir au moins à trois niveaux. Tout d’abord, ils procèdent — dans le cadre de débats contradictoires, menés au sein de Forums ou d’autres instances — à des états des lieux, des bilans comparatifs de ces expérimentations contemporaines (nationales et régionales) du « projet néolibéral ». Ensuite, ils s’efforcent d’élaborer, dans tous les domaines concernés (du fiscal au culturel, en passant par l’environnemental), des propositions qui ont vocation à servir d’outils d’aide à la décision politique, en vue de la mise en place de politiques très différentes de celles dont les bilans mentionnés signent la faillite. Enfin, ils visent — grâce à une démarche concertée et aux outils forgés en commun — à accroître considérablement le pluralisme et la diffusion des informations nécessaires, la prise de conscience, la qualité et l’intensité du débat, ainsi que la mobilisation sur toutes les questions liées au sein de la société civile internationale. 


Modalités

L’altermondialisation est un mouvement paradoxal à différents niveaux. En effet, s’il s’est bien constitué comme réponse à une catégorie (antimondialisation) perçue comme injuste et réductrice, il n’est pas pour autant l’objet d’une vraie appropriation par ses supposés partisans (qui se réclament rarement de lui), et l’usage même du signifiant altermondialisation reste surtout le fait de ceux (politiques, journalistes, intellectuels…) qui n’adhèrent pas à sa démarche. Tout se passe, en effet, comme si le simple fait d’accoler un préfixe quel qu’il soit (anti, alter, etc.) au concept de mondialisation ne pouvait conduire qu’à un signifié discutable, sinon réfutable. En revanche, le mouvement qu’il incarne a réussi à populariser largement l’idée qu’« un autre monde est possible », sinon une pluralité de mondes (par opposition au « globe » unique et univoque du marché), de même que d’autres façons de faire ce ou ces mondes, c’est-à-dire, précisément : d’autres mondialisations. Voilà donc à la fois l’originalité et l’importance de la contribution de ce que l’on désigne approximativement par le vocable d’altermondialisation : la capacité à faire entendre que « la mondialisation » n’est pas plus « un fait » qu’une fatalité, mais qu’elle correspond bien à un projetauquel l’on peut opposer d’autres projets, assortis d’autres objectifs, ainsi que d’autres voies et moyens. 


Perspectives

D’une certaine manière, on pourrait dire que le concept d’altermondialisation et sa promotion ont contribué à « revitaliser » le concept d’alternative, et qu’ils ont procuré une figure utile et contemporaine à la vieille quête des « alternatives ». Mais ce succès relatif porte en soi-même sa propre limite, car le déplacement sémantique et philosophique du « anti » vers le « alter » ne désigne pas une véritable émancipation des attitudes, des positions et des thèses concernées. Au contraire d’une véritable autonomisation des mouvements susceptibles de s’en revendiquer, il les maintient dans une proximité des corpus de pensée dominants, il les amène à se définir encore et toujours par rapport à ces précédents, certes à distance, mais sans doute pas assez pour que l’altérité visée se transforme en authentiques « pensée et action autres ». En ce sens, l’altermondialisation manque, tout au moins au stade actuel, d’une dimension intrinsèquement utopique. Si elle a forgé des lieux originaux et d’une force indiscutée — tel que le FSM —, à vouloir rester ancrée sur le terrain balisé des problématiques (économiques, sociales, politiques…) normatives, à vouloir répondre terme à terme aux principes néolibéraux, aux discours inclusifs, aux processus globalisateurs, elle s’enferme au sein du même topos que celui des adversaires désignés, et elle ne parvient pas à se projeter au-delà, comme le requiert toute démarche véridiquement utopique. Ni détachée de « la mondialisation », ni assez distincte de l’antimondialisation, elle s’est assignée sa propre limite a priori en ne se réclamant pas, dès le départ, de l’Utopie — en ne se revendiquant pas comme utopie volontaire et nécessaire hic et nunc



Bibliographie succincte: 


Revues Mouvements et Transversales (coord.), Où va le mouvement altermondialisation?, La Découverte, Paris, 2003; 
François Houtart, Forces et faiblesses de l’altermondialisation, Le Monde diplomatique, Paris, 2003; 
Bernard Cassen, Tout a commencé à Porto Alegre...
Mille forums sociaux, Éditions 1001 Nuits, Paris, 2003; 
Carlos Taibo, La alterglobalización, Red de solidaridades rebeldes, Buenos Aires, 2003; 

Agustín Morán, Globalización, alterglobalización y crisiswww.lahaine.org , 2005

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